L’initiative pour un siècle de croissance propre :

Pricing carbon pollution will strengthen the economy

Pricing carbon pollution is about making it expensive for companies to burn fossil fuels so they will find it attractive to choose cleaner forms of energy or use less.


Par:

Vanessa Foran, President & CEO, Asthma Society of Canada
Derek Gent, Executive Director, Vancity Community Foundation
Tim Gray, Executive Director, Environmental Defence
Scott Vaughan, President and Chief Executive Officer, International Institute for Sustainable Development (IISD)

Humans are complicated, but not all human behaviour is hard to figure out. Often there are gaps between how we say we want to live and how we actually behave. Usually these gaps can be explained by looking at convenience or cost. The best intentions are often undone if living up to them means finding time in our crowded daily lives or adding costs to our stretched household budgets. 

When it comes to environmentalism, we see these gaps all the time. We talk a pretty good game, but many of us still consume more energy and water than we probably need to, and send more waste to landfills than we want to admit. But this isn’t all that surprising when we realize that only 14 percent of Canadians call themselves “ardent environmentalists.” About the same proportion say they don’t care much about the environment. That leaves a large majority who do care, but hesitate to describe themselves as ardent. They have other priorities, including getting through everyday challenges of feeding their families and saving money.

When some people hear the term carbon tax, it sparks anxiety. Is it true that everything will cost more? Won’t carbon taxes damage Canadian companies, weaken the economy, cause job losses?

For years, carbon taxes have been something of a political football – characterized by opponents as devil-sent and by supporters as crucial to saving the planet and its living beings. But if we strip away the politics and focus on what carbon pricing (or carbon taxation) really is meant to do, we can have a better conversation about why it makes sense and how to do it effectively.

Putting a price on carbon pollution is not really an experiment in the sense that no one knows how it will work. For centuries, public policy has been used to make it less expensive to choose behaviours that are good for society. Such policy has caused people to recycle more, use mass transit, fill fewer bags with garbage, smoke less tobacco, and save more of their money for education or retirement.  There are countless other examples where it made sense to add a cost to a behaviour we wanted to change and thereby reward the shift to the behaviour we wanted to encourage.

Pricing carbon pollution is about making it more expensive for companies to burn fossil fuels so they will find it more attractive to choose cleaner forms of energy or find ways to use less energy. In addition to pricing carbon pollution, phasing out the more than $3 billion in annual subsidies for fossil fuel production is a step governments should take to make sure our policies reward cleaner-energy innovation.

Some who oppose carbon pricing say it won’t change behaviour, but all the evidence says that it does. Prices affect what we choose to do every day. Others oppose carbon pricing because they say it will hurt the economy. It’s normal to worry that a change might cause harm, even if the harm is unintended. But British Columbia has had a carbon tax for years, and its economy is the strongest in Canada. A recent study by Smart Prosperity concluded that the policy works well as designed.

There are several ways of using pricing to reward a shift away from more polluting forms of energy. Some provinces focus on the industries that are the biggest producers of greenhouse gases; others ensure the price signals reach consumers directly through the price of fossil fuels. 

However the provinces choose to reward cleaner growth, doing so will strengthen not weaken Canadians’ job prospects for the future. Around the world, a clean-growth shift is well underway, and it’s only a matter of time before the greener economies eclipse the browner ones. Once that tipping point is reached, Canada will want to be leading, not trying to catch up. 

China has become the world’s leading investor in clean technology, and it will soon become the biggest economy in the world. In 2016, for the first time, more of the energy capacity added in the world was renewable rather than nonrenewable. The cost of solar energy has plummeted from $100 per watt in 1975 to 60 cents per watt today. This has sparked a huge increase in demand for solar. More than 90 percent of automotive executives polled by KPMG say that electric or hybrid vehicles will dominate the automotive sector within about a decade. 

By pricing carbon pollution and rewarding a shift in how we live and work, Canada is making a choice to be among the economies of the world that will perform best in the future. To choose otherwise would be penny wise and pound foolish. 

Canada’s economy became one of the world’s most successful economies through the knowledge that some costs are investments in the future we want to build and by valuing long-term success over short-term returns.

Faire la transition à l’énergie propre

Pour réduire la pollution par le carbone, nous devons alimenter de plus en plus nos activités et nos industries avec de l’électricité propre.


Par:

Merran Smith
Robert Hornung
John Gorman

En décembre dernier, la plupart des premiers ministres des provinces et territoires, ainsi que et le premier ministre du Canada, ont adopté un plan national de lutte contre les changements climatiques, qui vise à réduire la pollution par le carbone et à stimuler la croissance propre.

Pour le secteur canadien de l’énergie propre, un plan climatique national est plus que bienvenu. Il signale aux promoteurs et aux investisseurs que le Canada est un marché important pour les solutions climatiques et que la demande d’électricité propre augmentera avec le temps.

À court terme, l’une des meilleures façons pour Ottawa d’envoyer ce signal est d’adopter des règlements intelligents et efficaces concernant l’électricité produite à partir du gaz naturel.

En effet, pour faire de véritables progrès en matière de réduction de la pollution par le carbone et stimuler la croissance propre, nous devons alimenter de plus en plus nos activités et nos industries avec de l’électricité propre, non émettrice de carbone.

Au fur et à mesure que nous faisons ce changement, l’électricité provenant de sources renouvelables — comme le soleil, le vent et l’eau — jouera de plus en plus un rôle de premier plan, tandis que les combustibles fossiles tels le charbon, le pétrole et le gaz naturel passeront à des rôles secondaires, puis sortiront de scène.

Dans ce futur marqué par l’énergie propre, nous conduirons des voitures ou monterons dans des autobus et des trains de banlieue mus par l’électricité plutôt que l’essence ou le carburant diesel. Nous construirons des maisons si efficaces qu’elles auront besoin de très peu d’énergie pour le chauffage et la climatisation. L’énergie que nous consommerons viendra d’un réseau électrique plus propre ou de nos propres toits de maison et de bâtiment plutôt que du gaz naturel et du pétrole. Nous concevrons des procédés industriels innovants qui intègreront systématiquement les économies d’énergie et les technologies propres.

Les Canadiens continueront à fabriquer des produits, à expédier des marchandises et à faire rouler une économie de classe mondiale, mais le carburant pour ces activités sera beaucoup plus propre que ce que nous brûlons aujourd’hui.

À ce stade, vous vous demandez peut-être si l’énergie renouvelable sera à la hauteur. Le vent et l’énergie solaire sont souvent rejetés comme des technologies de niche — agréables pour les maisons en Californie, peut-être, mais incapables d’alimenter une économie entière.

Ces opinions sont de plus en plus obsolètes. Les énergies propres sont passées de sources marginales aux ligues majeures : en 2015, les investissements mondiaux en énergie propre ont atteint 325 milliards de dollars américains. À titre de comparaison, l’investissement mondial dans l’électricité produite à partir de combustibles fossiles en 2015 était de 253 milliards de dollars américains, soit 22 % de moins que l’investissement mondial dans le secteur des énergies propres.

Et les prix pour l’énergie propre sont continuellement en baisse. De 2010 à 2016, le coût de l’énergie solaire à grande échelle aux États-Unis a fléchi de plus de 78 % ; le coût des systèmes d’énergie éolienne a diminué quant à lui de plus de 62 %.

Ces baisses de prix ont rendu l’énergie propre si compétitive que même le président américain Donald Trump ne sera pas en mesure de faire marche arrière.

Il n’a plus de raison d’ailleurs : abstraction faite des changements climatiques, plus de 200 000 Américains travaillent dans l’industrie solaire aujourd’hui, soit plus de personnes que dans l’extraction de pétrole et de gaz. Et selon le Bureau américain du Travail,  «  technicien de service de turbine éolienne » est l’occupation en plus forte croissance au pays.

Notre voisin du Sud est toujours très important pour nous au Canada, et avec de bonnes raisons, mais le marché de l’énergie propre est véritablement mondial. Quel est le plus grand investisseur énergétique propre de la planète ? La Chine, un pays qui a investi plus de 88 milliards de dollars américains l’an dernier, bien plus que les Américains, qui se trouvent en deuxième place avec 58 milliards de dollars d’investissement.

Ainsi, alors que nous devrions exporter davantage d’électricité propre aux États-Unis, un pays qui brûle beaucoup plus de charbon que nous, nous pouvons également vendre des technologies propres aux marchés en croissance dans le monde. Les logiciels, les réseaux intelligents, les bâtiments efficaces et l’expertise en matière de systèmes énergétiques sont partout recherchés, et le Canada est bien placé pour les livrer.

En fait, l’électricité propre constitue un avantage concurrentiel pour notre pays. Nous disposons d’un des systèmes de production d’électricité les plus propres au monde aujourd’hui, avec plus des deux tiers de notre électricité provenant de sources renouvelables (en grande partie de l’énergie hydroélectrique). C’est une base très solide sur laquelle construire.

Et le nouveau plan climatique national fait exactement cela, en commençant par son engagement d’éliminer la production des centrales au charbon d’ici 2030.

L’élimination du charbon est importante pour lutter contre les changements climatiques, mais c’est également une très bonne nouvelle pour la santé des Canadiens. Selon une étude de 2016 menée par des organisations de la santé et de l’environnement, la suppression progressive du charbon d’ici 2030 permettrait de prévenir plus d’un millier de décès prématurés et quelque 870 visites à l’hôpital. Ce qui représente près de 5 milliards de dollars de coûts pour la société, notamment en dépenses de santé et en pertes de productivité.

Dans le nouveau plan climatique, les gouvernements promettent également de construire plus de lignes de transmission, de sorte que les régions produisant de l’électricité propre puissent l’envoyer dans les régions du pays (ou du continent) brûlant encore des combustibles fossiles. Nos gouvernements s’engagent à soutenir davantage le stockage de l’énergie, ce qui aidera également le déploiement de l’électricité solaire et éolienne. Ils prennent aussi l’engagement d’aider les collectivités éloignées et nordiques à remplacer le diesel — un carburant coûteux, bruyant et sale — par une électricité plus propre.

Le Canada est déjà en train de bâtir cet avenir sur une base solide. Il n’y a aucune bonne raison de s’arrêter alors que nous venons de commencer.

Pour s’assurer que les prochaines étapes reposent également sur de telles bases, le gouvernement fédéral doit adopter des contraintes intelligentes sur les émissions provenant de l’électricité alimentée au gaz naturel. Le gaz naturel peut brûler plus proprement que le charbon, mais il demeure toujours un combustible fossile. À mesure que nous passerons à un réseau aussi propre que possible, il faudra limiter le rôle du gaz naturel dans la production électrique canadienne au cours des prochaines décennies.

Par ailleurs, Ottawa a proposé un projet de règlement visant à réduire les émissions des nouvelles centrales au gaz naturel, mais la version actuelle n’obligerait pas les entreprises à adopter les technologies les plus performantes sur le marché pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. De plus, la présente proposition du gouvernement fédéral établirait une norme statique et immuable pour la quantité d’émissions de gaz à effet de serre des centrales au gaz naturel, alors que nous savons que notre réseau électrique doit être de plus en plus propre au fil du temps. Pour atteindre cet objectif, le gaz naturel devra jouer un rôle beaucoup moins important dans notre palette énergétique qu’aujourd’hui.

Le règlement final adopté par Ottawa devra envoyer ce signal fort et clair. Une norme progressive — qui est renforcée d’une année à l’autre ou au cours de phases subséquentes — permettrait aux investisseurs et aux opérateurs de savoir que les centrales au gaz naturel sont une valeur décroissante pour l’avenir.

La transition à l’électricité propre est au cœur du plan national de lutte contre les changements climatiques, et la réglementation des émissions de gaz naturel fait partie de cette phase. Comme nous positionnons notre pays pour concurrencer et prospérer dans le prochain siècle de croissance propre, soyons sûrs de tirer parti de son avantage en matière d’énergie renouvelable.

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